Ferronnerie
La ferronnerie est l'art et la technique du travail du fer à la forge, à l'étampe ou au marteau. Les ouvrages de ferronnerie sont réalisés par un ferronnier ou un forgeron.
Définitions :
- Lieu où on produit, où on vend les gros ouvrages de fer; Art du ferronnier; Ces ouvrages de fer, fabriqués par le ferronnier (source : fr.wiktionary)
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La ferronnerie est l'art et la technique du travail du fer à la forge, à l'étampe ou au marteau. Les ouvrages de ferronnerie sont réalisés par un ferronnier ou un forgeron. On peut distinguer :
- La ferronnerie du bâtiment, qui produit des objets et des ornements architecturaux en fer forgé (garde-corps, grilles, rampes, ou objets d'art). La ferronnerie a constitué le prolongement décoratif naturel des bâtiments de l'ensemble des époques.
Simultanément au perfectionnement des techniques d'extraction du fer, la ferronnerie, plus légère et plus résistante, a remplacé les protections de bois ou de pierre qui sécurisaient les édifices.
- La ferronnerie domestique, qui regroupe les ustensiles culinaires, (tournebroches, chenets) et la ferronnerie funéraire.
- La ferronnerie du travail, liée à la production agricole ou artisanale (charrues, bêches, herses, outillages).
Aucun traité de serrurerie antérieur au XVIIe siècle n'a été conservé[1]; le premier traité qui nous soit parvenu fut rédigé par Mathurin Jousse en 1627, suivi en 1762 par l'Art du serrurier rédigé par Duhamel du Monceau.
La ferronnerie a connu un développement particulièrement important au XIXe siècle avec la naissance de la fonderie et la diffusion de modèles industriels en fonte.


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Les divers types de ferronnerie






La ferronnerie populaire
La ferronnerie populaire recouvre la production des artisans locaux, le plus souvent maréchaux-ferrants, qui disposaient des moyens techniques — forge et enclume — et du savoir faire pour travailler le fer.
Cette production rustique, à vocation principalement utilitaire, se retrouve toujours dans les bâtiments ruraux. Les modèles les plus évolués, à tendance décorative, furent produits à petite échelle pour embellir les maisons des notables, les devantures des commerces, les tombes et pour réaliser des calvaires.
Dans ces œuvres artisanales, les volutes sont tournées sur gabarits, leurs extrémités sont roulées ou martelées à chaud ; elles sont assemblées par rivetage ou par soudage à la forge. Les assemblages sont quelquefois consolidés et masqués par un collier en plomb coulé dans un moule démontable directement sur la grille.


La ferronnerie industrielle
Apparue au XIXe siècle, la ferronnerie industrielle va de pair avec l'extension des fonderies et la baisse de prix qui en résulte. Elle donne lieu à un large catalogue de pièces moulées standard destinées aux balcons et grilles des demeures bourgeoises, ainsi qu'à celles des tombes.
Ce modèle de décoration et de délimitation de propriété, importé de la ville, se diffuse au milieu du XIXe siècle jusqu'au fond des campagnes françaises, s'intégrant au monde rural respectant les traditions (habitat et art funéraire) chez l'ensemble des paysans qui en avaient les moyens. Balcons et rambardes en fer moulé, grilles d'entrée et portails monumentaux sur catalogue remplaceront ainsi le fer forgé utilitaire des forgerons locaux.


La ferronnerie d'art
Un certain nombre d'artistes se sont investis dans le travail du métal. Portés par la demande des édifices publics, cathédrales, palais, demeures de prestige de la noblesse ou de la haute bourgeoisie, ils connaissent quelquefois la notoriété.
Des travaux de ferronnerie spectaculaires datant du Moyen Âge sont visibles sur les portes ouest de Notre-Dame-de-Paris. Sur ces portes, la ferronnerie reste toujours un renfort et une protection du bois. Il faudra attendre le XVIe siècle pour que la ferronnerie s'affranchisse du support du bois[2].
Sous Louis XIII et en particulier sous le règne de Louis XIV, la ferronnerie française atteint le plus haut niveau d'excellence.
En 1788, Buffon fait construire par l'architecte Verniquet une gloriette dans le Jardin du Roy[3]. Cet édifice est l'une des toutes premières constructions métalliques au monde. Elle est surtout réalisée avec du fer provenant des Forges de Buffon.
L'Angleterre du XVIIe siècle connaît de son côté un fort développement de la ferronnerie suite à l'arrivée du ferronnier Jean Tijou. Cet artisan français protestant, qui avait fui son pays comme nombre de ses compagnons suite à la révocation de l'édit de Nantes en 1685, gagna la confiance de William III. On lui doit la grande variété de grilles du Château de Hampton Court[2].
Le style Rococo, apparu à la fin du XVIIIe siècle, relance l'intérêt pour la ferronnerie en imposant de nouveaux défis techniques aux artisans. Les grilles de la place Stanislas à Nancy, réalisées par Jean Lamour, sont un exemple de ces productions.
Liée à l'enthousiasme pour l'art nouveau et les arts décoratifs, la ferronnerie d'art connaît en France et en Belgique un renouveau spectaculaire dans la dernière partie du XIXe siècle et la première partie du XXe siècle. Le style art nouveau exploitera les possibilités de la fonderie pour développer des ferronneries à motifs végétaux qui se répandent des jardins publics aux entrées de métro parisiennes.


Artistes et artisans ferronniers célèbres
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Bibliographie
Notes
- Delaine Marie-Noëlle, Ferronnerie médiévale du centre de la France, 213p., ill., Ed. Volcans, 1975
- source : Encyclopédie Britannica
- Toujours visible dans l'actuel Jardin des Plantes de Paris.
![]() Ferronnerie de bâtiment industriel (Lille, France) |
![]() Colliers décoratifs en plomb moulé sur un portail - Laruns - France XXe siècle. |
![]() Grilles en fer forgé - Florence - Italie XVIIe siècle. |
Liens externes
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